La 6e journée nationale de l’écrivain public, le 26 mai 2025, a questionné notre rapport, réel ou futur, à l’IA. Nous avons compris que, en utilisant ces nouveaux outils avec… intelligence, nous pouvions nous délester des tâches répétitives ou moins intéressantes, pour nous concentrer sur ce qui fait notre plus-value : notre richesse humaine.

Journée nationale de l’écrivain public le 26 mai 2025
Affronter la réalité de l’intelligence artificielle (IA) plutôt que la craindre et la subir. C’est une posture que l’AEPF a délibérément adoptée en organisant la journée nationale de l’écrivain public sur l’intelligence artificielle en mai dernier.
Les intervenants, très animés par le sujet, nous ont partagé de multiples enseignements (lire les actes), par exemple :
– L’IA est plus ancienne qu’on ne le pense, née dans les années cinquante. Ce sont les IA génératives – qui par définition génèrent du texte – que l’on connaît sous les noms de ChatGPT, Perplexity, LeChat et bien d’autres, qui se sont imposées dans nos discussions et nos pratiques ces dernières années.
– Chaque outil répond à des usages différents, qu’il est important de tester pour trouver celui qui répond à tel ou tel besoin.
– Il est primordial de considérer l’IA comme une aide (à la rédaction, à la construction, à la réflexion), en aucun cas comme une machine à penser à notre place !
– Chacun doit être conscient que le recours à ces outils laisse une multitude de traces. En conséquence, il est préférable de privilégier des moteurs de recherche européens soumis au RGPD*. Ainsi, LeChat, de l’entreprise française Mistral, est plutôt performante.
– L’impact environnemental est lourd. Parmi les effets, on peut citer les serveurs qui, pour être refroidis, utilisent beaucoup d’énergie, ou encore les matériels qui sollicitent des terres rares.
Notre plus-value : notre présence
Utiliser les IA génératives avec discernement sauvera le métier du péril certain que représenterait une uniformisation rédactionnelle. L’IA n’est pas prête de remplacer notre capacité à réfléchir, notre présence au client, notre écriture intuitive, sensible, créative… bref notre richesse humaine.
Au moment de boucler les actes de la journée nationale de l’écrivain public, nous – administratrices et administrateurs de l’AEPF – avions projeté de les compléter par une liste d’IA génératives. Nous avons cherché, mais de trouvaille en trouvailles, nous nous sommes perdus. Nous avons expérimenté la grande hétérogénéité des outils généralistes, spécialisés, et même des plug-ins… Nous avons compris – ce que nous nous sommes fait confirmer – qu’un outil connu pour tel usage un jour pouvait être dépassé par un autre le lendemain.
À chacun de trouver son outil génératif

C’est pourquoi nous avons renoncé à offrir un guide pratique à nos lecteurs qui, au moment de la publication des actes, s’avérerait obsolète. Nous misons sur leur curiosité pour expérimenter ces outils en fonction de leurs besoins. Nous misons également sur leur capacité à échanger avec leurs pairs. Et nous espérons être en mesure, un jour prochain, de proposer des ateliers ou une formation made in AEPF sur le thème de l’IA.
* Règlement général sur la protection des données
