L’AEPF a participé le 13 novembre à la réunion annuelle du comité consultatif de l’ANLCI (Agence nationale de lutte contre l’illettrisme). Les grandes orientations de l’année 2026 ont été décidées à cette occasion, avec un focus particulier sur les difficultés des personnes en numératie.
La numératie est définie comme la capacité d’une personne à s’approprier, valider, réaliser et raisonner mathématiquement afin de résoudre des problèmes et d’évoluer au quotidien dans le monde réel. Cette difficulté à appréhender les nombres en tant que représentation d’un type particulier de grandeur handicape fortement les personnes dans leur quotidien : utiliser les nombres de façon fluide, estimer des montants, interpréter des grandeurs, mais aussi des volumes, des espaces, se représenter des distances, etc. Sous-estimé et peu évoqué, le nombre de personnes en forte difficulté avec leurs compétences de base en numératie mérite d’être mis en lumière auprès du grand public l’année prochaine.
Lors de cette réunion, les membres ont aussi pu revenir sur le dernier dossier réalisé par l’Observatoire de l’illettrisme et de l’illectronisme (focus sur la situation des jeunes de 16 à 29 ans). Il révèle qu’un jeune sur dix est en forte difficulté avec les compétences de base, particulièrement les jeunes sortis du système scolaire sans diplôme (41 %), vivant hors des grandes villes (57 %). Le rapport met aussi en exergue que les jeunes venant de foyers aux revenus les plus faibles sont deux fois plus touchés. Par ailleurs, comme toutes les personnes en situation d’illettrisme, cela n’empêche pas ces jeunes de travailler : plus d’un sur deux est en emploi.
L’ensemble de ce rapport est à retrouver et télécharger sur le site de l’ANLCI.