Fuchsia hier, forsythia aujourd’hui, la botanique est à l’honneur sur notre site de l’AEPF.
Ce nom masculin de forsythia fait concurrence directe au fuchsia déjà bien compliqué orthographiquement parlant. À croire que les sciences de la Nature garderaient leurs secrets bien enfouis…Tout comme le fuchsia, le forsythia est un arbrisseau ornemental originaire non pas d’Amérique mais d’Asie dont les fleurs jaunes apparaissent dès la fin de l’hiver, avant les feuilles. Il appartient à la famille des oléacées.
Le mot forsythia a été créé en 1804 par Martin Vahl, professeur de botanique à Copenhague au Danemark, en l’honneur de William Forsyth (1737-1804), décédé la même année. Mais qui était ce Monsieur Forsyth ? Cet Écossais était horticulteur, arboriste et botaniste. En 1779, il est nommé directeur du Jardin royal de Kensington et de St James’s (quartiers de Londres). Ce surintendant des jardins royaux fait partie des fondateurs de la Société royale d’horticulture. Lorsque Martin Vahl réalise ses travaux d’observation de la flore japonaise, il découvre une dizaine d’espèces du genre forsythia, essentiellement en Asie orientale tempérée, c’est-à-dire en Chine orientale, Corée et Japon. Par hybridation, le forsythia est devenu un arbuste très décoratif en Europe occidentale en raison de sa belle floraison qui annonce le printemps. Avec le magnolia, il est l’un des premiers arbustes à fleurir à la sortie de l’hiver.
Citons d’autres noms de plantes « fabriqués » à partir des noms de botanistes :
Le bégonia est ainsi nommé en hommage à Michel Bégon (1638-1710), intendant de la Marine de Rochefort et fervent collectionneur de plantes. C’est lui qui envoya en 1688 un moine botaniste, Charles Plumier, aux Antilles pour étudier les fleurs tropicales. Nous retrouvons donc notre découvreur du fuchsia.
Le magnolia est ainsi appelé par le frère Charles Plumier (1646-1704), toujours lui, en l’honneur de Pierre Magnol (1638-1715), médecin et botaniste français qui fut directeur du Jardin botanique de Montpellier.
La lobélia ou lobélie est dédiée au médecin-botaniste flamand Mathias de L’Obel (1538-1616) qui vécut surtout en Angleterre. C’est encore Charles Plumier qui le découvre et l’appelle ainsi.
Accrochez-vous chers lecteurs, car jeudi prochain, je m’attaque aux RHODODENDRONS !