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À chacun ses favoris : certains ponctuent leurs écrits de virgules, d’autres parsèment leurs textes de points d’exclamation, d’aucuns abusent des parenthèses, quand les derniers prônent l’usage des points de suspension. La ponctuation est un système d’idéogrammes qui contribue à l’organisation du texte écrit, apporte des indications prosodiques, marque des rapports syntaxiques et véhicule des informations sémantiques. Il est de ce fait très important de connaître les fonctions et les règles d’espacement de ces signes, car, utilisés à bon escient, ils permettront à nos textes de gagner en expressivité.

Rappelons d’abord deux principes simples. Primo, le point marque une pause forte correspondant à la fin d’une phrase, il est donc suivi d’une majuscule ; la virgule indique une pause courte et sépare la phrase en parties, se substituant ainsi à une conjonction de coordination (mais, ou, et, donc, or, ni, car) ; quant au point-virgule, il équivaut à une pause de moyenne durée et permet de séparer des propositions syntaxiquement indépendantes mais en lien sémantiquement. Secundo, les points d’interrogation et d’exclamation indiquent une intonation ascendante de la voix et visent à exprimer un questionnement ou divers sentiments.

Zoom sur le langage des signes de ponctuation :

La virgule a une fonction grammaticale importante car elle met en relief un mot ou un groupe de mots en l’isolant au sein de la phrase. Ces procédés de juxtaposition prennent les noms d’apostrophe, de mise en apposition, en incise, etc. Véritables outils de rhétorique, ils sont très utiles dans les textes argumentatifs. De manière plus générale, dans la réunion de deux termes, la conjonction de coordination (et, ou, ni) suffit : Il achète des poireaux et des carottes. Toutefois, une virgule peut doubler la conjonction pour renforcer le sens : « Ce drame n’est ni une fiction, ni un roman ». Quand la coordination unit plus de deux termes, la conjonction se place entre les deux derniers et tous les autres sont séparés par des virgules : Il aime les pommes, les poires, les fraises et les abricots. Si la conjonction (et, ou, ni) est répétée dans des réunions de trois termes ou plus, la virgule se place devant chaque conjonction sauf la première : « Eau, tu n’as ni goût, ni couleur, ni arôme… ». Il est néanmoins à noter que l’usage de la virgule est proscrit dans certains cas. En effet, celle-ci ne peut jamais séparer le sujet et le verbe, le verbe et l’attribut ou le complément d’objet, le nom et le complément du nom. De même, on ne place pas de virgule devant un crochet, une parenthèse ou un tiret.

Les points de suspension : Toujours au nombre de trois, ils marquent une interruption de la phrase qui reste inachevée, en suspens. Ils traduisent une émotion, une hésitation ou encore une pensée qui n’est pas exprimée. Cette interruption de la phrase peut être due au locuteur lui-même (cas de bégaiement, d’hésitation, recherche du terme exact ou débit particulier déterminé par l’émotion), de son interlocuteur ou d’un événement extérieur (la parole est alors coupée). On placera les points de suspension après un point d’exclamation ou d’interrogation si c’est la fin de la phrase, mais avant ceux-ci si la phrase est susceptible de continuer : Formidable de courir ainsi aussi longtemps !…

Certains prétendent qu’il va courir trois heures… ? Entre parenthèses ou entre crochets, les points de suspension indiquent également qu’une citation est tronquée.

Les deux-points se placent avant une citation ou un discours rapporté, ils distinguent alors le texte de base de l’élément rapporté qui commence par une majuscule : Inquiet, il lui demanda : « Comment te sens-tu ? ». Les deux-points annoncent aussi une explication ou une énumération. Dans le cas d’une énumération à plusieurs niveaux (c’est-à-dire sous forme de tirets), il faut terminer chaque élément énuméré par un point-virgule sauf le dernier par un point. Les éléments énumérés commencent donc par une minuscule. Exemple : Les signes marquant des pauses sont :

le point ;
• le point-virgule ;
• la virgule.

Les points d’interrogation et d’exclamation renseignent sur l’intonation. Ils ne sont pas suivis d’une majuscule lorsqu’ils sont en milieu de phrase ; on écrira donc : As-tu faim ? soif ? Ah ! te voilà enfin. On ne ponctuera jamais une interrogation indirecte d’un point d’interrogation : Je me demande s’il est heureux. Dans le langage familier, la ponctuation finale est parfois la seule marque du type de phrase : Il pleut. Il pleut ? Il pleut !

Marquons une pause dans cette étude de la ponctuation, à laquelle nous mettrons un point final mardi prochain…