La question est récurrente et elle nous est souvent posée : du CNED ou du CNFDI, quelle formation au métier d’écrivain public choisir, les deux étant, pour l’essentiel, délivrées à distance ? Voici une rapide « étude comparative ».
Nombre de personnes qui envisagent de devenir écrivain public s’interrogent sur l’opportunité, avant de se lancer dans l’aventure, de suivre une formation adaptée.
Il convient tout d’abord de rappeler que, même si le métier n’est pas règlementé (aucun diplôme n’est exigé pour se prévaloir de ce titre), il existe néanmoins deux formations diplômantes : la licence professionnelle de Paris-III Sorbonne Nouvelle « Conseil en écriture professionnelle et privée Écrivain public » ; et la licence professionnelle intervention sociale : accompagnement de publics spécifiques parcours écrivain public – conseil en écriture de l’Université de Toulon.
Premier constat, donc : les deux cursus dont il est question ici ne sont pas diplômants. Un simple « certificat de formation » est délivré à l’issue de chacune.
La première différence entre ces deux formations est leur coût. Ce peut être un élément déterminant en fonction du budget dont vous disposez.
La moins chère, d’un montant de 369 €, est celle proposée par le Centre national d’enseignement à distance (CNED). Celle proposée par le Centre national privé de formation à distance (CNFDI) est facturée 1 659 € en formule de base (sans « stage pratique » en présentiel) et 2 479 € avec le stage.
Cependant, le fait que la première soit délivrée par un organisme sous la tutelle de l’Éducation nationale et l’autre par une société privée à but lucratif n’explique pas à lui tout seul cette différence de prix.
Avec 302 heures de formation, la possibilité d’un « stage pratique » d’une durée de trente-cinq heures et un référentiel qui compte dix-huit thématiques, la formation du CNFDI est aussi plus complète. On notera notamment des modules « Vocabulaire juridique de base », « Entreprise et droit du travail », « Droit civil » « Word », et « Règles de base de la présentation typographique ». Le CNFDI propose en outre, pour un coût supplémentaire, des e-learnings qui viennent compléter les cours sur papier, pour un tarif unitaire qui varie de 120 à 750 € (pour celui de « Français et techniques de communication écrite »).
Le CNED, quant à lui, propose cent heures de formation réparties en douze modules et « sanctionnées » par dix devoirs. Peuvent s’y ajouter quatre « formations complémentaires » qui coûtent 209 € chacune.
Il convient aussi de signaler une caractéristique plusieurs fois rapportée par des personnes ayant suivi la formation proposée par le CNFDI : la philosophie de l’entreprise est de prendre soin de ses stagiaires, leur laissant plusieurs opportunités pour représenter les devoirs non réussis et ainsi obtenir de bons résultats. Cette bienveillance booste les stagiaires, mais peut être en décalage avec les attentes de structures classiques, plus exigeantes sur des résultats, sans « deuxième chance ». Ce « phénomène » n’a pas été observé au CNED. Quoi qu’il en soit, dans un cas comme dans l’autre, les commentaires et corrections du correcteur sont plus importants et formateurs que les notes données aux devoirs qui ont donc principalement une valeur indicative : elles ne sanctionnent aucun examen.
Aucun prérequis
Reste une faiblesse commune aux deux formations réputées « tous publics » : aucun prérequis adapté n’est exigé relatif aux solides compétences indispensables pour exercer ce métier, en orthographe, grammaire, syntaxe, ponctuation et typographie. Pour être écrivain public, il ne suffit pas de savoir écrire « vite et bien », il faut aussi le faire sans fautes.
Ainsi, en fonction du niveau qu’on estime avoir en la matière, il conviendra, si nécessaire, de se remettre à niveau dans ces matières (les deux organismes proposent des formations ad hoc qui sont décrites dans la documentation fournie).
Quoi qu’il en soit, au-delà de cet article, il convient, pour faire un choix éclairé de demander (gratuitement) à chaque organisme en ligne la documentation détaillée. En fonction de son expérience personnelle et professionnelle, chacun pourra apprécier quels modules de formation lui seront utiles, voire nécessaires. Les prestations envisagées en tant que futur écrivain public professionnel doivent aussi être prises en compte : les deux formations à distance ne proposent pas tout à fait le même champ d’apprentissages. Selon ses compétences et ses appétences, certains modules peuvent ainsi s’avérer indispensables ou, au contraire, totalement superflus.
Bien entendu, nous conseillons aussi vivement, avant de se lancer, de participer à une Journée d’information de l’AEPF. Une remise de 10 % sur les frais d’inscription est accordée par chacun des deux organismes aux participants à ces journées.
Nous invitons celle et ceux qui ont participé à l’une ou l’autre de ces formations à commenter cet article avec leur témoignage personnel.