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Par Fabienne Croze

J’ai lu avec passion «L’affaire des vivants», de l’écrivain Christian Chavassieux (Phébus éd.) qui vient de recevoir le prix «Lettres Frontières» couronnant l’ouvrage d’un écrivain de Rhône Alpes et celui d’un écrivain suisse.

L’histoire est celle de Charlemagne Persant (quel nom prédestiné !), paysan qui s’enrichit presque tout au long de l’ouvrage… Tout plie devant lui : les femmes, les hommes, les employés… Pourtant, à sa mort, que restera-t-il de l’empire qu’il a créé ?
Cette histoire commence à la naissance de ce Charlemagne, dans une ferme de Saint Elme, bourg de huit-cents âmes. Lorsqu’il a 20 ans, il quitte la ferme misérable dans laquelle il a vécu avec sa famille pour partir faire la guerre, juste après Sedan où Napoléon III avait subi une capture honteuse. Au retour dans sa région, située entre Loire et Rhône, il transforme sa petite ferme et devient un des piliers de l’industrie naissante…

Tout au long de l’ouvrage, des haines, de vraies histoires d’amour, des trahisons, des ressentiments… J’ai été suspendue à ce récit se déroulant dans un monde qui bascule. Le faux se mêle au vrai, Abel Gance, tournant son film à la fin de la guerre de quatorze, clôture et magnifie cette saga familiale que l’on ne lâche pas une minute.
Je n’ai pu m’empêcher de rechercher sur un atlas, sur l’internet, où peut bien se trouver précisément cette ville de Mérives dans laquelle se déroule la majeure partie du récit. Elle est tellement vraie, tellement bien décrite, tellement authentique ! Pourtant, elle n’existe que dans l’imaginaire de l’auteur ! Une autre gourmandise pour nous autres écrivains de l’AEPF, remettant le récit dans son contexte historique, Christian Chavassieux nous fait redécouvrir des mots usités à l’époque et maintenant oubliés (un lexique nous en donne la clef).

Fabienne Croze