Voici le discours d’accueil que j’ai prononcé en ouverture de la 4e Journée nationale de l’écrivain public qui s’est tenue à Montreuil le 24 mai 2019 sur le thème « L’écrivain public, un écrivain comme un autre ? »
Chères consœures et chers confrères,
Chères amies et chers amis,
Après Lyon en 2011 et Paris en 2014 et 2016, j’ai le grand plaisir et l’honneur de vous accueillir à notre quatrième Journée nationale de l’écrivain public, ici à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, de l’autre côté du périphérique.
Je souhaite la bienvenue à chacune et chacun pour ce colloque qui s’annonce une nouvelle fois très riche.
J’aime à dire que cet événement, que nous organisons tous les deux ou trois ans, est le seul de ce type et de cette importance dans notre profession. Il joue donc un rôle essentiel dans la réflexion permanente que nous avons à mener sur le métier d’écrivain public, pour nous confronter aux défis de notre temps et mettre nos pratiques en perspective.
Je suis également heureux de vous accueillir, pour parler de l’art d’écrire, dans ce lieu de création artistique qu’est l’école du théâtre et de l’image La Générale que je remercie de nous accueillir.
Car – cela n’aura échappé à personne – nous allons, pour cette 4e JNEP, nous intéresser plus particulièrement à l’aspect littéraire de notre métier.
Je tiens aussi à remercier toutes les personnes qui ont accepté de venir témoigner de leur expérience et éclairer de leur savoir les différents temps et débats qui vont jalonner cette journée. Je ne vais pas toutes les nommer, ils vous seront présentés au fur et à mesure de notre programme.
Je salue confraternellement Anne Steier, présidente de notre partenaire et ami le Syndicat national des prestataires et conseils en écriture, le SNPCE.
Je me dois encore de remercier les sponsors qui participent financièrement à la réussite de cette journée : My Soft, qui édite notamment le logiciel de correction Antidote, le CNFDI et le site d’autoédition en ligne Lulu.com.
À cet égard, contrairement à ce que pensent certains « gardiens du temple », nous devons dire haut et fort que nous, écrivains publics-biographes, participons activement à ce que l’on appelle à la chaîne du livre. Grâce à l’autoédition en particulier, nous contribuons chaque année à la création de vrais livres – qui ne peuvent pas être publiés par des éditeurs traditionnels – qui sont lus par de vrais lecteurs.
Pour autant, écrivains publics, nous aimons tous les livres et bien sûr ceux qui sortent des catalogues des maisons d’édition traditionnelles.
C’est la raison pour laquelle – et vous me permettrez ce coup de projecteur particulier – je suis très heureux d’accueillir à cette 4e JNEP Bernard Stephan, directeur général des éditions de l’Atelier, nées en 1929 à l’initiative de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne sous le nom, d’abord de la Librairie de la Jeunesse Ouvrière qui deviendra ensuite les Éditions ouvrières. En outre, ancien et éphémère administrateur de cette maison d’édition qui a réussi à tenir depuis près d’un siècle contre vents et marées, j’y reste particulièrement attaché. Vous pourrez découvrir sur leur stand une sélection de leur catalogue dont le produit phare est, pour les connaisseurs, le Maitron, le dictionnaire biographique du mouvement ouvrier.
Je termine en faisant le lien avec un autre événement qui se déroule aujourd’hui même, un peu partout en France : la Journée nationale de l’accès au droit organisée par le ministère de la Justice. Des écrivains publics qui interviennent dans des Maisons de la justice et du droit et autres points d’accès au droit – ils sont encore trop peu – sont concernés par cette journée. Je pense en particulier aux membres de notre association amie EPACA-Sud dont le président, Olivier Duluc, m’a transmis tous les vœux de succès à notre JNEP.
Le caractère social de notre métier prend tout son sens dans ces permanences de service public. Nous l’avons déjà exploré par le passé et nous y reviendrons sans aucun doute dans les prochaines années. Pour l’heure, nous allons maintenant disséquer l’autre versant – complémentaire et indissociable du précédent – de notre belle profession : la création littéraire.
Belle journée à toutes et à tous et à chacune et chacun. Je vous laisser entre les mains – et les mots – de Thierry Watelet qui va animer cette journée et que j’accueille une nouvelle fois avec grand plaisir.