Coup de cœur littéraire de Carla Pinto, écrivaine publique dans les Hauts-de-Seine, administratrice de l’AEPF, pour un roman japonais.
La papeterie Tsubaki est l’histoire d’une jeune femme japonaise qui revient dans sa ville natale, après plusieurs années passées à l’étranger, pour reprendre le métier d’écrivain public qu’exerçait sa grand-mère.
Seulement, au Japon, écrire pour autrui relève d’un art à part entière, et le soin apporté au choix du papier, de l’instrument — plume, stylo, feutre — de l’encre, de l’enveloppe et du timbre est aussi essentiel que le choix des mots, de la ponctuation et des formules. Sans oublier bien sûr l’élément majeur : le choix de l’écriture — kanji, hiragana, katakana. En reproduisant chaque lettre en caractères japonais, l’auteure nous donne à voir toute la beauté d’un art calligraphique ancestral.
Au travers de la description du métier d’écrivain public, Ito Ogawa nous offre un fabuleux voyage sensoriel, tout en poésie, dans la culture japonaise, aussi délicat et délicieux qu’un mochi.
Ito Ogawa, La papeterie Tsubaki, Éditions Philippe Picquier, août 2018, 384 pages.