À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, la Maison de justice et du droit d’Orléans organisait comme chaque année une journée portes ouvertes. Membre de l’AEPF, Ghislaine Koenig y était présente comme écrivaine publique. Elle témoigne.

J’ai assuré vendredi 8 mars 2024, une permanence à la Maison de Justice et du Droit d’Orléans où je n’ai reçu que des femmes (une douzaine dans la journée).
J’ai enchaîné les rendez-vous avec les usagers toutes les trente minutes, temps pendant lequel je dois savoir à qui écrire, quoi dire et argumenter, l’usager devant repartir avec la lettre imprimée prête à être envoyée, accompagnée s’il y a lieu du bordereau de recommandé écrit manuellement.
Je déborde régulièrement, car certains rendez-vous sont plus compliqués que d’autres.
Hier, les courriers étaient pour le juge des enfants (demande de récupération des enfants placés), la préfecture (titres de séjour), un employeur (licenciement abusif), des recours contre une obligation de quitter le territoire français (OQTF), la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), le tribunal judiciaire (report convocation en attente de la décision d’aide juridictionnelle pour attribution d’un avocat), à un ex-conjoint pour rappeler les mesures du divorce concernant l’exercice de l’autorité parentale.
Des informations sur la violence étaient en libre-service, via le « violentomètre » (voir l’illustration)
Le « violentomètre » est un outil d’auto-évaluation, sur la base de vingt-trois questions rapides à se poser qui permettent de repérer les comportements violents et de mesurer si la relation de couple est saine ou au contraire, si elle est violente.
Présenté sous forme de règle graduée, le « violentomètre » rappelle ce qui relève ou non des violences à travers une graduation colorée par vingt-trois exemples de comportements types qu’un partenaire peut avoir.
Il indique en vert s’il s’agit d’une relation saine, en orange s’il s’agit de violences qui n’ont pas lieu d’être, et en rouge les cas de danger où demander de l’aide pour se protéger est nécessaire.
La définition du consentement est rappelée : « Le fait de donner son accord de manière consciente, libre et explicite à un moment donné pour une situation précise. »

Ghislaine Koenig

  • Ghislaine Koenig fait partie, avec Jacqueline Masson et Olivier Dumas, d’une équipe de trois écrivains publics qui, dans la cadre du Conseil départemental de l’accès au droit (CDAD) du Loiret, interviennent dans trois lieux à Orléans : la MJD à La-Source, la Maison de la réussite de l’Argonne et la Maison de la réussite des Blossières.