Écrivaine publique membre de l’AEPF installée en Avignon, Mathilde Le Quellec vient de publier son premier livre en qualité d’auteure. À la manière de.
Jamais avare de jeux d’esprit, de rimes, de calembours et de contrepèteries, j’ai toujours eu plaisir à jongler avec les sons et les sens. En écrivant, je prends de la distance avec le monde ; ma perception de la réalité change et les choses apparaissent sous un angle plus joyeux, plus intrigant. Les mots subliment mon ordinaire, stimulent mon imaginaire. Ils me consolent, me font rire et voyager ! Plus encore, ils extériorisent mes émotions, exorcisent mes tracas.
Petit trajet : grands effets ! (mon premier livre) découle de cette connivence, de ce rapport presque affectif au langage. L’auteur dont je me suis inspirée avait d’ailleurs lui-même un sérieux penchant pour les extravagances du vocabulaire.
C’est dans un autobus d’Avignon, ma ville d’adoption, que les Exercices de style de Raymond Queneau – découverts au collège – m’ont retraversé l’esprit, alors qu’un passager suscitait ma plus vive exaspération. Je me suis dit alors : pourquoi ne pas redonner vie à son fabuleux concept et narrer ma propre anecdote en utilisant chaque fois une forme stylistique différente ? L’idée étant d’enrichir une histoire banale en lui conférant tout un éventail de dimensions.
Je me suis donc attelée à cette gymnastique oulipienne et trente-trois versions de mon itinéraire ont vu le jour : pompeuse, grossière, poétique, animale, antonymique, culinaire, aquatique…
Explorant avec humour les singularités de la langue française, le recueil porte aussi un regard sur les interactions humaines et la notion d’intrusion dans l’espace de l’autre, une question qui peut se poser dans les transports en commun, et encore plus en 2021…
Pour réserver votre billet à bord du C2 (direction « Buld’Air »), c’est ici