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Trente-six membres de l’AEPF se sont réunis le 21 mai à Paris pour l’assemblée générale annuelle de l’association. L’occasion de faire le bilan d’une année 2021-2022 qui fut fructueuse. Et d’accueillir deux nouveaux administrateurs.

L’Assemblée générale s’est tenue dans une salle des éditions L’Harmattan à Paris

Après une année 2020-2021 au ralenti pour cause de pandémie, l’année 2021-2022 nous a réservé de belles surprises, fruit d’un travail de longue haleine et acharné. Réunis le 21 mai dans une salle de la librairie L’Harmattan à Paris, les membres de l’AEPF en ont fait le bilan.

En premier lieu, la certification Qualiopi récemment obtenue nous permet de continuer à rendre nos formations éligibles à des financements par Pôle Emploi et des organismes paritaires collecteurs agréés. Nous devons ce résultat à l’action ardue, ingrate et semée d’embûches menée avec obstination par Sylvie Monteillet et Anne Picamilh. Elles n’ont compté ni leur temps ni leur énergie.
Notre second objet de satisfaction est la signature, à la fin de l’année 2021, cinq années après que l’idée a été lancée, d’une « convention nationale d’objectifs » avec la direction de l’administration pénitentiaire, dont le principal objectif – donc – est de « promouvoir et développer l’activité d’écrivain public professionnel en milieu pénitentiaire ». Il faut constater – et se réjouir du fait – que c’est la première fois que l’AEPF conclut un partenariat avec une autorité ministérielle et que, par voie de conséquence, l’AEPF va recevoir des subventions publiques d’État. Cela constitue un pas important dans la reconnaissance de notre métier par une autorité publique, dans un domaine – l’accès au droit des personnes détenues – où nous avons un rôle essentiel à jouer.

Une première dans l’histoire de notre métier

Cela nous a permis, dans un premier temps, de réaliser un document que nous avons adressé aux directeurs interrégionaux des services pénitentiaires, aux présidents et aux coordonnateurs/secrétaires généraux des Conseils départementaux de l’accès au droit (CDAD), aux chefs d’établissements pénitentiaires, aux directeurs fonctionnels des Services pénitentiaires d’insertion et de probation (SPIP), soit environ quatre cents personnes. Ce document a pour objet de mettre en valeur le service spécifique que des écrivains publics professionnels peuvent apporter aux personnes détenues. Plusieurs CDAD (Loire-Atlantique, Isère, Haute-Garonne, Martinique, Loir-et-Cher, Aveyron, Mayotte), la direction interrégionale Grand Ouest avec laquelle a eu lieu une visioconférence le 6 mai, avec Valérie Gallois et deux SPIP (Orne, Pyrénées-Orientales) ont déjà réagi en prenant contact avec l’AEPF. Dans un second temps, nous avons bâti une session de deux jours de formation. Elle aura lieu les 20 et 21 octobre 2022 au Centre pénitentiaire d’Orléans-Saran. Elle s’adresse à des écrivains publics professionnels, membres d’au moins une des quatre organisations partenaires (outre l’AEPF donc : le SNCPE, le GREC et EPACA-Sud), qui ont déjà une expérience de permanence en institution (mairie, Maison de justice et du droit, etc.) et qui ont le projet d’intervenir en milieu carcéral. Notre objectif est double : d’une part, préparer à cet exercice des écrivains publics qui ne se sentent pas forcément en capacité de se lancer « sans filet » dans cette aventure ; d’autre part, faire en sorte que les décideurs intéressés puissent faire appel à des écrivains publics qui auront été préparés à cet exercice particulier. La date limite de dépôt des candidatures pour cette formation était fixée au 15 mai. Nous en avons réceptionné vingt-trois. Seules douze seront retenues pour la première session.
Qui plus est, la signature de cette convention a eu un effet induit qui n’a pas non plus manqué de nous réjouir. Ayant en effet décidé d’associer à notre projet le SNPCE, le GREC et EPACA-Sud, nous avons pu organiser, pour la première fois dans l’histoire de notre métier, une rencontre (en visioconférence) réunissant des représentants – dont les quatre présidents – de nos quatre organisations. Malgré la distance, les échanges furent chaleureux et constructifs.
Enfin, cerise sur le gâteau, nous avons obtenu du ministère de la Justice que pour la 5e Journée nationale de l’écrivain public prévue le 26 mai 2023, il mette à notre disposition l’auditorium Olympe-de-Gouges du site Millénaire 3, près de la porte d’Aubervilliers à Paris, où sont désormais regroupés tous les services centraux de la Chancellerie. Une autre forme de reconnaissance qui, après le Sénat, nous permettra de vivre cet événement dans de très bonnes conditions et dans un lieu symboliquement fort.

Un conseil d’administration renouvelé

Après ce premier tour d’horizon, nous avons abordé les différents aspects de l’activité de l’AEPF au cours de l’année écoulée. En voici un aperçu.
Les Journées d’information. La participation aux Journées d’information a non seulement retrouvé un rythme satisfaisant, mais connaît même des statistiques en hausse par rapport à l’année dernière, puisque soixante-cinq personnes ont suivi l’une de ces journées.
Nous avons pu observer un véritable engouement pour les Journées d’information en visioconférence au cours de l’année 2020-2021, si bien que nous avons décidé d’en proposer systématiquement deux par an minimum.
L’agrément. Depuis la précédente assemblée générale, le 29 mai 2021, vingt-six personnes ont été agréées, dont vingt-deux ayant moins de deux ans d’expérience, une ayant plus de deux ans d’expérience, une ayant suivi la formation du CNFDI, deux titulaires de la licence professionnelle de la Sorbonne-Nouvelle. Cinq personnes ont été recalées pour défaut d’orthographe.
Les formations. Outre la certification Qualiopi, nous avons eu le plaisir d’annoncer que notre catalogue de formation allait encore s’étoffer en 2022-2023. Deux nouvelles formations sont en effet prévues. Faisant le constat d’une part que la séquence d’une journée sur les permanences ne permettait pas d’approfondir suffisamment cet aspect du métier d’écrivain public, d’autre part que l’offre en la matière est en nette augmentation, le conseil d’administration a décidé de proposer une formation qui s’étale sur une semaine. La première session de cette formation, conçue et animée par Anne Picamilh et une consœur adhérente du SNPCE, est prévue du 14 au 18 novembre 2022. Puis, en 2023, sous l’égide de Marie Huguenin-Dezot, spécialiste du genre, sera proposée une session de cinq jours de formation à l’animation d’ateliers d’écriture.
À la suite de cet exposé qui a suscité de nombreuses interventions, le rapport moral a été adopté à l’unanimité. Il a ensuite été de même pour le rapport financier qui a confirmé la bonne santé financière de notre association. Sur les cent-vingt-trois membres à jour de leur cotisation le jour du vote, les trente-six membres présents étaient porteurs des cinquante-trois pouvoirs qui leur avaient été confiés, soit un taux de participation de 73 %.
Enfin, les membres de l’AEPF réunis ou représentés lors de cette assemblée générale ont procédé au renouvellement du conseil d’administration. Quatre administrateurs ayant terminé leur mandat et deux sièges étant en outre à pourvoir à la suite du non-renouvellement des mandats de Caroline Faure et de Sylvie Poulet. Marie Huguenin-Dezot, Pascal Martineau, Anne Picamilh et Carla Pinto ont été réélus. Deux nouveaux administrateurs ont aussi été élus : Florence Peyronneau, écrivaine publique dans les Yvelines, et Jacques Bergeau, qui exerce dans l’Aveyron. À l’issue de ce vote, les membres du conseil d’administration ont reconduit dans leurs fonctions Pascal Martineau comme président et Sylvie Monteillet comme secrétaire, et ont élu trésorier Edmond Varenne

 

Un grand merci pour ces deux jours de rassemblement. C’est toujours agréable de se rencontrer entre pairs et j’ai été surprise (agréablement !) de voir tant de nouvelles têtes… des plus jeunes et des hommes.
C’est sans doute le signe que « la profession » devient plus attractive ; il serait temps, après tous ces siècles de discrétion, voire de ridiculisation.
Vos interventions autour de la représentation de l’écrivain public à travers les arts nous ont permis de découvrir nos références communes et c’est intéressant de voir tous les fantasmes qui circulent autour de notre activité.
C’est effectivement une gageure parfois d’expliquer ce que nous faisons : j’ai toujours plaisir à voir les points d’interrogation s’afficher dans les yeux de mes interlocuteurs quand j’évoque mon activité.
Bravo pour l’organisation et la gestion des aléas… et bonne chance au nouveau bureau.
Laurence Boussard